Symptômes et poussée

Les premiers signes évocateurs de la sclérose en plaques (SEP) se présentent sous formes de symptômes (poussées), survenant seuls ou associés, de façon brutale ou insidieuse.

La sclérose en plaques est une maladie qui se manifeste différemment d'une personne à l'autre. Les symptômes sont variés car ils dépendent de la zone du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs optiques, où se produit l'attaque inflammatoire. Ainsi, ils peuvent correspondre à :

  • des troubles de la sensibilité. Le patient ressent des fourmillements, des picotements, une impression de froid ou de ruissellement sur la peau, une sensation d'étau ou des douleurs. Ces troubles peuvent toucher un bras, le thorax, le ventre, les jambes ou une partie du visage.
  • une paralysie ou faiblesse musculaire. Le patient ressent une faiblesse, une lourdeur, une baisse de la force musculaire qui peuvent entraîner des difficultés pour marcher. 
  • des troubles de l'équilibre. Le patient a des vertiges, une instabilité, une sensation de tangage. Ces troubles sont souvent associés à une maladresse (difficultés à coordonner les membres).
  • une atteinte visuelle. Elle se traduit par une baisse de l'acuité visuelle, qui peut s'accompagner d'une douleur autour de l'orbite, particulièrement lorsque l'œil est en mouvement. Il peut aussi s'agir d'une vision double (diplopie) ou d'une névrite optique rétrobulbaire (inflammation du nerf optique).
  • une paralysie faciale, des troubles de la parole, de la déglutition ou des troubles vesico-sphinctériens.

Brochure "Les troubles invisibles et sclérose en plaques"

Cependant, la plupart des personnes atteintes de SEP ne présentent pas tous ces symptômes. Ces signes cliniques sont souvent regroupés sous le terme de "poussée".

Malgré sa diversité, la POUSSEE répond à une définition très précise :

C'est l'apparition de nouveaux symptômes ou encore l'aggravation de symptômes déjà existants, pendant plus de 24 heures et en dehors d'une période de fièvre. Deux poussées distinctes doivent être séparées d'au moins 1 mois.

Le plus souvent, dans la sclérose en plaques, une poussée s'installe en quelques jours, voire quelques heures et dure environ 2 à 6 semaines. Habituellement, les symptômes régressent totalement en début de maladie. Malheureusement, après plusieurs années d'évolution, les poussées peuvent laisser des séquelles. Toutefois, le handicap n'est pas systématique et il peut varier aussi bien dans sa nature, son intensité que dans sa durée d'installation.

A côté des signes évocateurs de la sclérose en plaques, il existe des signes généraux, souvent présents dès le début de la maladie et fréquemment invisibles : 

  • fatigue extrême et inhabituelle,
  • troubles de la mémoire ou de la concentration,
  • épisodes dépressifs,
  • anxiété...

 Brochure "Fatigue et sclérose en plaques"

 

Congres ARSEP 2018 SEP rémittente

PDF de l'atelier SEP rémittente du congrès des patients de la Fondation ARSEP 2018. 

Avec les intervenants : Gilles Defer, neurologue au CHU de Caen, Guillaume Mathey, neurologue au CHU de Nancy, Pierre Labauge, neurologue au CHU de Montpellier et Elisabeth Maillart, neurologue au CHU Pitié-Salpêtrière de Paris

 

Congrès ARSEP 2018 SEP progressive

PDF de l'atelier SEP progressive du congrès des patients de la Fondation ARSEP 2018. 

Avec les intervenants : Olivier Casez, neurologue au CHU de Grenoble, Bruno Stankoff
neurologue au CHU de St-Antoine de Paris, chercheur à l’ICM, Paris, Thibault Moreau
neurologue au CHU de Dijon et Céline Louapre, neurologue à la Pitié-Salpêtrière
chercheur à l’ICM, Paris.

Dernière mise à jour : 10/04/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation ARSEP œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.