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ETUDE SEP : Caractérisation d’une molécule responsable de l’inflammation cérébrale
La présence d'immunoglobulines associées aux lymphocytes B dans le liquide céphalo-rachidien est l'un des signes distinctifs de la Sclérose en Plaques.
L'efficacité clinique des traitements dirigés contre une protéine des lymphocytes B confirme leur rôle majeur dans le développement de la maladie.
Les lymphocytes B pathogènes peuvent entrer dans le cerveau par le biais des vaisseaux sanguins chez les personnes atteintes de SEP, mais les molécules impliquées dans cette migration n'ont pas encore été identifiées.
Dans cette étude, l’équipe canadienne a démontré qu’une molécule spécifique (ALCAM) est capable d’identifier des sous-ensembles de lymphocytes B pro-inflammatoires et de favoriser leur migration à travers la barrière sang-cerveau chez la souris et chez l’homme. L'équipe a également montré que le blocage de cette molécule diminuait la gravité de la maladie dans le modèle animal de SEP, et elle a aussi déterminé que la proportion de lymphocytes B positifs à cette molécule augmentait dans le sang périphérique et dans les lésions cérébrales des personnes atteintes de Sclérose en Plaques.
Ainsi, cibler cette molécule pourrait représenter une stratégie prometteuse pour le développement de nouvelles thérapies orientées contre les lymphocytes B.
Michel L. et collaborateurs, Canada. Sci Transl Med., Novembre 2019
Le Dr Laure MICHEL est une neurologue et chercheure française,
qui maintenant, de retour en France, est subventionnée par la Fondation ARSEP pour la poursuite de son projet.