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ETUDE SEP : Troubles urinaires chez les personnes âgées

Le but de cette étude, menée entre 2010 et 2016, était d’étudier les caractéristiques cliniques et urodynamiques des troubles urinaires chez des personnes atteintes de sclérose en plaques âgées de 65 et plus.

24 personnes atteintes de SEP et âgées de 65 ans et plus (âge moyen : 69,8 ans) ont été comparées à 48 personnes atteintes de SEP âgées de moins de 65 ans (âge moyen : 49,4 ans), de même sexe, même forme de SEP et même score de handicap. Les données démographiques, les symptômes urinaires, les traitements, la qualité de vie, la répercussion des symptômes sur les activités de la vie quotidienne, l'état psychologique et les paramètres urodynamiques ont été recueillis.

Les résultats ont montré que la pression maximale de fermeture de l'urètre était plus faible dans la population âgée de 65 ans et plus que dans la population de moins de 65 ans. Chez les hommes, aucune différence statistique dans les autres paramètres cliniques ou urodynamiques n’a été observée. Chez les femmes, les troubles de la miction (action d’uriner) étaient plus présents que dans la population de moins de 65 ans. Par ailleurs, les personnes âgées de plus de 65 ans avaient moins de traitements urinaires.

Les symptômes du tractus urinaire inférieur avaient moins d'impact sur la qualité de vie dans la population des 65 ans et plus que dans celle des moins de 65 ans.

Les chercheurs concluent donc que les personnes atteintes de SEP de 65 ans et plus présentent peu de différences de troubles urinaires par rapport à une population plus jeune pour des personnes de même sexe, même score de handicap identique et même forme de SEP. L'impact psychologique de ces troubles urinaires est moins important chez les femmes âgées de 65 ans et plus.

Ces résultats demandent néanmoins à être reproduits dans un groupe plus important.

Chesnel C et collaborateurs, France. Int Neurourol J. Mars 2018

Dernière mise à jour : 10/04/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation ARSEP œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.