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Etudes : réchauffement climatique - Covid-19 et SEP
Réchauffement climatique et SEP : une mauvaise combinaison
Les fortes chaleurs observées en été ont un impact délétère dans la population générale mais surtout chez les personnes les plus vulnérables comme les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies cardiovasculaires. Cependant, les conséquences d’une augmentation moyenne de la température n’ont pas été étudiées chez les personnes atteintes de sclérose en plaques.
Dans l’étude présentée par H. Elser et collaborateurs (Université de Stanford, UK), les données climatiques entre 2003 et 2017 ont été croisées avec la fréquence des consultations, des hospitalisations, et des passages aux urgences de 106 225 personnes souffrant de SEP. Une température anormale était définie lorsque celle-ci, sur un mois donné, dépassait de 1,5 °C la moyenne des températures observées à cet endroit entre 2003 et 2017.
Les résultats montrent que les risques d’hospitalisation et de passage aux urgences sont augmentés lorsque la T° est anormalement haute, ce qui n’est pas le cas des consultations. De plus, cet effet est nettement plus marqué chez les patients les plus âgés.
Résultats présentés au congrès de l’Américan Academy of Neurology (AAN) 2021 – Elser H et collaborateurs.
Covid-19, enfant et anticorps anti-CD20 : même constat que chez les adultes
En mars 2021, plus de 3 millions d’enfants ont eu la Covid-19 aux États-Unis, soit 13,4 % de l’ensemble des cas américains, mais moins de 3 % des hospitalisations. Les 10 centres américains prenant en charge des enfants atteints de sclérose en plaques ont collecté les données des enfants ayant eu la Covid-19. Parmi 464 enfants, 42 ont eu une Covid-19 confirmée et 5 une très forte suspicion (10 %), 8 ont été hospitalisés (19 %), dont 4 en réanimation (2 avec une SEP et 2 NMOSD). Parmi les 8 enfants hospitalisés, 7, dont les 4 en réanimation, étaient traités avec des anticorps anti-CD20. Les enfants infectés étaient parmi les plus âgés, mais les enfants hospitalisés avaient un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé et 2 des patients en réanimation étaient obèses.
Ces résultats suggèrent que les enfants atteints de SEP et traités par des anti-CD20 représentent une population plus vulnérable à l’infection par la Covid-19.
Résultats présentés au congrès de l’Américan Academy of Neurology (AAN) 2021 – Schreiner T et collaborateurs.