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SEP progressives : la thérapie par cellules souches pour protéger et réparer les neurones

Thérapie pour les formes progressives de sclérose en plaques :

La thérapie par cellules souches neurales est un traitement qui présente des avantages potentiels pour ralentir ou même inverser les effets de la SEP. Les cellules souches neurales sont des cellules qui peuvent se transformer en différents types de cellules nerveuses.
L'idée de la thérapie par cellules souches neurales est que si ces cellules sont injectées à une personne atteinte de SEP, elles peuvent se déplacer vers des zones du cerveau et de la moelle épinière, où elles peuvent aider à protéger et à réparer les neurones endommagés.

Le Pr Gianvito Martino, de l'Institut scientifique San Raffaele de Milan en Italie, étudie cette approche depuis de nombreuses années et a récemment dirigé un essai clinique de phase 1 sur la thérapie par cellules souches neurales.

Les résultats de cet essai – qui a impliqué 12 personnes atteintes de SEP progressive – ont montré que le traitement est sûr et peut être toléré par les personnes touchées par cette maladie. De plus, une atrophie cérébrale (rétrécissement) moins importante a été observée chez certaines personnes, en particulier chez celles qui ont reçu le plus grand nombre de cellules souches neurales.
Bien que ces résultats soient très prometteurs, ils doivent être confirmés sur un plus grand groupe de patients avant que ce type de thérapie puisse être utilisé en pratique clinique courante.

La prochaine étape consistera à développer de nouveaux essais cliniques impliquant des groupes plus larges de patients. Ces essais devront surtout prouver que :
1) le traitement peut arrêter la progression de la maladie et,
2) montrer la capacité des cellules souches neurales à régénérer les zones endommagées du système nerveux.

 

Genchi A. et collaborateurs, Italie. Nature Medicine, Janvier 2023

Dernière mise à jour : 07/11/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.