Actualité

ETUDE : Invalidité dans la SEP rémittente

Facteurs pronostiques de l'invalidité dans la Sclérose en Plaques rémittente récurrente.

La variabilité clinique de la SEP est très importante parmi les personnes qui en sont atteintes. Les facteurs influençant cette hétérogénéité ne sont pas bien connus. Dans cette étude, les chercheurs ont voulu examiner des mesures fiables. Pour cela, ils ont analysé les dossiers de 2 083 personnes atteintes de SEP rémittente-récurrente afin d’identifier les facteurs pronostiques de la marche, de l’invalidité globale perçue et de la dépression. Les patients ont eu une visite clinique entre le Janvier 2008 et le Mai 2012 et au moins une visite supplémentaire dans un délai d'environ trois ans, représentant au global 16 538 visites.

L’analyse des données a ainsi montré que :
1) la vitesse de marche était plus lente chez les femmes, les personnes d’origine africaine, les fumeurs et les personnes à faible revenu,
2) un indice de masse corporelle (IMC) élevé, un âge avancé, une maladie longue, un revenu moyen faible et des scores de dépression élevés ralentissent également la vitesse de marche,
3) un âge avancé, un IMC élevé, un revenu moyen faible, des scores de dépression élevés et le tabac sont associés à une invalidité globale plus élevée,
4) ceux qui étaient jeunes, avec un IMC élevé, un revenu moyen faible et ayant déjà fumé avaient des scores dépressifs plus élevés.
Enfin, l'effet de l'âge et de l'IMC sur les scores dépressifs était limité aux femmes et aux femmes blanches, respectivement.

En conclusion, le tabagisme, l’indice de masse corporelle et des conditions socio-économiques défavorables sont indépendamment et négativement associés à la vitesse de marche, à l'invalidité globale perçue et à la dépression.

 

Briggs FBS et collaborateurs, Etats-Unis. Mult Scler Relat Disord. Mai 2019

Dernière mise à jour : 27/03/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation ARSEP œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.