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ETUDE SEP : allergies alimentaires
Les allergies alimentaires associées à une augmentation de l’activité de la SEP.
L'association entre allergie et sclérose en plaques (SEP) n'est pas toujours claire. Dans cette étude américaine, les auteurs ont évalué l'association entre des allergie auto-déclarées et l’activité clinique de la SEP et en IRM.
Pour cette étude, 1 349 personnes atteintes de SEP de « Brigham and Women's Hospital » ont rempli un auto-questionnaire sur leurs allergies éventuelles. Elles ont été réparties dans 4 groupes d'allergies:
(1) environnemental,
(2) alimentaire,
(3) médicament,
(4) aucune allergie.
Les variables cliniques (nombre de poussées, échelle du handicap) et radiologiques (présence de lésions réhaussées par le gadolinium et nombre de lésions) ont été évaluées en fonction des différents groupes d'allergie.
Les résultats montrent que le nombre cumulatif de poussées chez les personnes ayant des allergies alimentaires était 1,38 fois plus élevé que celui des personnes n’ayant pas d’allergies.
Les personnes avec des allergies alimentaires avaient un risque 2 fois plus élevé d'avoir des lésions réhaussées par le gadolinium à l'IRM.
Les personnes ayant des allergies à l'environnement ou aux médicaments n'ont pas montré de différences significatives par rapport aux personnes n’ayant pas d’allergie.
Le score de handicap n’est affecté par aucun type d’allergie.
Les auteurs concluent que d’autres études sont nécessaires pour confirmer et détailler leurs résultats pour étudier les mécanismes biologiques sous-jacents qui pourraient révéler de nouvelles stratégies thérapeutiques et préventives pour la SEP.
Fakih R et collaborateurs, Etats-Unis
J Neurol Neurosurg Psychiatry, Décembre 2018