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La réunion conjointe ECTRIMS-ACTRIMS est la plus grande conférence internationale au monde consacrée à la recherche fondamentale et clinique dans la sclérose en plaques. Cette réunion rassemble régulièrement jusqu’à 10 000 participants venus du monde entier. 

En raison de la pandémie actuelle de la Covid-19, la 8ème réunion conjointe ACTRIMS-ECTRIMS 2020 s'est déroulée, cette année, sous un format virtuel - MSVirtual2020.

SCLEROSE EN PLAQUES ET MALADIES APPARENTEES

Session plénière d’ouverture :

Cette session a donné la parole au Pr Tremlett, de l’université de la Colombie-Britannique et titulaire d'une chaire de recherche du Canada en neuro-épidémiologie et sclérose en plaques. Elle a présenté une analyse basée sur la clinique, l’imagerie et l’épidémiologie concernant les signes précurseurs ou « prodromes » de la SEP. Ces prodromes sont définis comme des symptômes cliniques précédant une première poussée de SEP ou un 1er évènement démyélinisant mais non associés à la SEP.
Plusieurs études basées sur l’analyse des populations atteintes de SEP et suivies dans des hôpitaux montrent une augmentation des consultations médicales et des hospitalisations durant les 5 années qui précédent le début de la maladie. Les motifs de consultation ou hospitalisation sont très variés : troubles dermatologiques, gastro-intestinaux, dépression, anxiété, stress, douleurs, maux de tête, atteinte cognitive, etc. Cependant, la plupart de ces études ne tiennent pas compte des facteurs environnementaux/du style de vie des personnes.
Autre observation : les mères d’enfants atteints de SEP consultent davantage un service médical ou psychiatrique au cours des 5 ans précédant la première poussée ou le premier évènement démyélinisant de leur enfant, suggérant que les prodromes affecteraient la vie de la mère avant le début de la maladie de son enfant. Toutefois, il est important de noter que ces signes cliniques sont retrouvés dans les autres maladies chroniques auto-immunes et ne semblent donc pas spécifiques à la SEP. Autre point intéressant : une étude sur les biomarqueurs a montré que le taux de neurofilaments est augmenté 6 ans avant le début de la maladie, indiquant une atteinte axonale avant le début des signes cliniques.

Ces observations, bien que difficiles à utiliser en pratique quotidienne, pourraient avoir des implications importantes sur les processus de diagnostic et les critères de diagnostic, les formes basées sur l'évolution de la maladie et l'interprétation des études sur les facteurs de risque et de pronostic, parmi de nombreuses autres questions.

Résumé de Emmanuelle Plassart-Schiess
Directrice scientifique - Fondation ARSEP