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ACTU recherche : Hydroxychloroquine et SEP primaire progressive

A ce jour, aucun traitement n’est disponible pour la SEP primaire progressive (SEP-PP). L'activation chronique de la microglie (macrophages du système nerveux central) a été impliquée dans la physiopathologie de la SEP-PP.
L’hydroxychloroquine (HCQ) est un médicament générique dont on connaît le profil d’innocuité et qui est couramment utilisé dans le traitement du paludisme, de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux disséminé. Dans des études précédentes, il a été montré que l’HCQ réduisait l'activité de la microglie chez l’homme et avait des effets neuroprotecteurs in vitro.

Dans cet essai de phase II à un seul bras, 35 patients (présentant aucune inflammation focale manifeste) ont reçu 200 mg d'HCQ par voie orale deux fois par jour pendant 18 mois. Le critère d'évaluation principal était une aggravation ≥ 20 % sur la marche chronométrée de 7.62 m (25 pieds) mesurée entre 6 et 18 mois de suivi. En se basant sur les données issues des essais cliniques antérieurs, l’HCQ serait jugée efficace si moins de 10 participants présentaient une aggravation cliniquement significative à l’épreuve de la marche chronométrée entre le 6ème et le 18ème mois. L’objectif principal a été atteint puisque seulement 8 des 35 participants se sont aggravés durant la période de l’étude. Par ailleurs, l'HCQ a été globalement bien tolérée, avec des événements indésirables chez 82 % des participants et des événements indésirables graves chez 12 % des participants. Ces derniers ont cependant été jugés peu susceptibles d'être liés à l'utilisation de HCQ.

En conclusion, l’hydroxychloroquine est un candidat thérapeutique potentiel dans la SEP primaire progressive mais doit faire l'objet d'études plus approfondies dans des essais cliniques contrôlés randomisés.

Koch MW et collaborateurs, Canada. Clinical Trials, Décembre 2021

 

Dernière mise à jour : 03/05/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation ARSEP œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.