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ETUDE SEP : Poids et troubles urinaires
Les troubles vésico-sphinctériens sont fréquents dans la Sclérose en Plaques (SEP), et principalement l’hyperactivité vésicale. Pour autant, leur origine n’est pas connue. L’obésité est reconnue comme un facteur de risque pour l’incontinence urinaire à l’effort et l’hyperactivité vésicale dans la population générale. L’équipe française a voulu évaluer l’influence de l’indice de masse corporelle (IMC) sur les troubles urinaires dans la Sclérose en Plaques.
Pour cela, ils ont réalisé une étude rétrospective monocentrique chez 260 personnes réparties en 4 groupes :
insuffisance pondérale,
poids normal,
surpoids,
obésité.
Les troubles vésico-sphinctériens ont été évalués à l’aide d’un questionnaire. Des comparaisons ont été effectuées entre ces groupes, dans la population générale et en fonction du sexe.
Aucune différence n’a été observée chez l’homme. En revanche, chez la femme, l’hyperactivité vésicale était plus élevée chez les femmes obèses comparativement à celles ayant un poids adapté à leur corpulence. L’incontinence urinaire à l’effort était plus faible en cas de poids normal qu’en cas de surpoids et d’obésité. La dysurie (douleur durant la miction) était plus élevée chez les femmes ayant un poids normal par rapport à celle présentant un surpoids ou une obésité.
Les auteurs concluent qu’un indice de masse corporelle (IMC) élevé est associé à une hyperactivité vésicale et à une incontinence urinaire à l’effort chez les femmes atteintes de Sclérose en Plaques.
Miguet G. et collaborateurs, France. Progrès en urologie, Juillet 2019