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SEP : identification de symptômes annonciateurs

Identification de symptômes annonciateurs d’une maladie inflammatoire auto-immune.

Des études précédentes avaient suggéré qu’il existait des symptômes cliniques non spécifiques annonciateurs de la sclérose en plaques (prodromes), tels que des troubles de l'humeur ou génito-urinaires et un recours plus fréquents aux soins de santé plusieurs années avant le diagnostic.

L’étude menée par une équipe française voulait évaluer s’il existait effectivement une association entre les symptômes précédemment décrits et le risque de SEP par rapport à des témoins et à deux autres maladies inflammatoires auto-immunes.

L’analyse a calculé les associations entre 113 maladies et symptômes au cours des 5 années précédant le diagnostic de SEP (pour les personnes qui furent diagnostiquées avec une SEP). Les données issues de cette analyse ont été comparées à des personnes n’ayant pas la SEP et à des personnes atteintes de deux autres maladies auto-immunes inflammatoires.

La population étudiée était composée de personnes atteintes de SEP (n = 20 174), de contrôles (n = 54 790), de personnes atteintes, soit de la maladie de Crohn (n = 30 477) soit de lupus (n = 7 337). L’équipe a identifié 5 symptômes associés significativement au risque de SEP, par rapport à la population contrôle. Il s’agissait de la dépression, d’une dysfonction sexuelle, de la constipation, de la cystite et d’autres infections urinaires. Ces 5 symptômes étaient toujours associés à la SEP au cours des 5 années suivant le diagnostic. Cependant, aucune de ces affections n'était associée de manière sélective à la SEP par rapport au lupus et à la maladie de Crohn.

Les auteurs concluent que les 5 symptômes identifiés peuvent être considérés non seulement comme des symptômes annonciateurs de la maladie mais aussi comme des symptômes à un stade précoce. Toutefois, ces problèmes de santé sont communs aux deux autres maladies auto-immunes inflammatoires et manquent donc de spécificité pour la SEP.

 

Guinebretiere O. et collaborateurs, France. Neurology, décembre 2023.

 

 

 

 

Dernière mise à jour : 03/05/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation ARSEP œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.